Mai 68
Du 3 au 10 mai, la grève étudiante s'étend. Le 10, les lycées se mettent à leur tour en grève. Le malaise d'une génération s'exprime par de violentes manifestations surtout parisiennes et surtout autour du quartier latin dans la nuit du 10 au 11, Paris retrouve les barricades de la Révolution. Les slogans scandés par les manifestants permettent de mieux cerner leurs aspirations : le "CRS-SS". Ce sont justement ces brutalités que dénoncent les centrales syndicales en appelant à la grève générale pour le 13 mai contre les excès de la police. La grève est un succès, impliquant pour la première fois le monde du travail à côté du monde étudiant. En effet, malgré les élans du 13 mai, les deux mouvements se désolidarisent très vite : les délégations étudiantes viennent pour fraterniser romantiquement avec la classe ouvrière. Pour l'Etat, seule la grève économique représente une menace. C'est donc sur cette crise que doit se concentrer le gouvernement. Les négociations avec les syndicats aboutissent avec les accords de Grenelle le 27 mai qui augmentent les salaires, diminution du temps de travail etc. Les grèves continuent, le gouvernement semble à court de solution, la crise devient politique.La situation se retourne avec le retour de de Gaulle, sûr de la fidélité de l'armée après sa rencontre avec le général Massu. Dans un message radiodiffusé, de Gaulle demande à ses fidèles de se joindre à une manifestation de soutien et annonce qu'il en appelle à l'opinion en prononçant la dissolution de l'Assemblée nationale.Habilement, les gaullistes amalgament les gauchistes et la gauche, d'où un succès écrasant de la majorité aux élections. Les