Maison sans lieu : la vie fragmentée
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Maison sans lieu : La vie fragmentée Dans son œuvre Enfance, Nathalie Sarraute traite du problème du déracinement. Le déracinement, chez Sarraute, peut se produire sans quitter la maison. On peut voir ce phénomène dans un certain passage Quand elle vit avec son père, sa marâtre Véra n’est pas toujours très gentille avec elle, mais un jour cette dureté est devenue de la cruauté. Véra lui fait croire que ce n'est pas sa maison. Elle pense que la fillette va retourner chez sa mère. Quand Véra commence à penser que Nathalie peut rester chez elle, elle prend peur et veut que la petite fille se sente indésirable. Dans sa vie adulte, la narratrice comprend ce fait. Mais quand elle était enfant, elle se sentait comme une orpheline déracinée dans sa propre maison. Les petits contes de Sarraute fournissent une preuve constante que le déracinement n'a rien à voir avec l'endroit, et ce conte en particulier fournit un examen plus attentif de la façon dont Sarraute définit la "maison" comme enfant et adulte. On dit souvent que, « où le cœur aime, là est le foyer. » Mais pour la petite fille dans cet œuvre, l’amour est quelque chose rare. Son père l’aime, mais sa marâtre et sa vraie mère ne l’aime pas. Même avant l’épisode ou on voit la méchanceté pure de Véra, Natacha se compare à une orpheline comme dans les histoires de Charles Dickens et de Hector Malot : « Le malheur qui s’abat sur les enfants dans les livres dans Sans Famille, dans David Copperfield. Ce même malheur a fondu sur moi, il m’enserre, il me tient, » (122). Elle dit cela après avoir été déplacée de force de sa propre chambre à coucher, et après avoir entendu la bonne disant « Quel malheur quand même de ne pas avoir de mère, » (121). Le malheur dont Natacha parle, c’est le malheur d’être orpheline--mais elle n’est pas du tout orpheline. Elle a ses deux parents, même s’ils sont divorcés. Il y a au moins deux facteurs qui ajoutent à son état d’orpheline : le lieu et le manque de mère que Natacha