Le contexte qui vit naître ce premier avatar du minimalisme se situe au carrefour de plusieurs révolutions : La Révolution Industrielle, et les Révolutions Russes, qui feront passer le régime russe du Tsarisme au Communisme. Un tel climat historique a logiquement conduit à une tentative de « table rase », de remise à zéro des valeurs de l’art et de la culture. la preuve étant que Pour montrer ce nouveau départ, le Carré noir sur fond blanc, exposé parmi d’autres œuvres suprématistes, était accroché dans l’angle de la pièce, à la place habituellement dévolue aux icônes religieuses. On peut considérer que pour Malevitch, cette nouvelle icône « efface et annule » la précédente, ouvrant ainsi la voie à une autre forme de spiritualité.

Malevitch peint une toile où sur un fond blanc est représenté un seul pictural : un « quadrilatère » noir qui loin de représenter une simple forme géométrique est un être pictural. Refusant le lien avec des objets extrapicturaux, Malevitch nomme cet art « non objectif » et définit son système de la suprématie de la couleur pure « Suprématisme ». Malévitch a dépassé le problème de la couleur et de la surface pour ne plus s’occuper que de celui de la représentation de l’infini. Cette œuvre n’a d’autre sens qu’elle-même.A priori, le Carré noir ne signifie rien : il est, tout simplement. Il n'y a absoluement aucune prétention esthétique. Elle est à la fois le marqueur d'un passé artistique révolu et le début du suprématisme. Malévitch condamne toute interprétation symbolique. Autrement dit, Carré noir sur fond blanc est une nouvelle forme de peinture constituant son propre but, et appel à l’exploration des sentiments du spectateur.

Le problème découle alors de ceci: cette oeuvre picturale semble "simple" à réaliser car non figurative, et se voit de nos jours trés critiquée par une myriade de personne. Cependant si cette oeuvre entre bien dans l'Histoire de l'Art c'est parce qu'elle constitue véritablement un happax, tel que la