Partie A
Définition : Le mal-logement
Le mal-logement est un néologisme francophone défectueux, pour définir la situation d'insalubrité ou de grande précarité d'une partie des usagers (habitant dans au maximum 9 m2) ou aspirants au logement (habitant à plusieurs dans des chambres des foyers)[].
Il s'agit de personnes vivant dans des conditions très difficiles (privation de confort ou surpeuplement), ou en situation d’occupation précaire (hôtel, caravanes…).
Le mal-logement ne fait pas l'objet d'une définition officielle. Dans une optique restrictive, on peut n'y intégrer que les personnes en grande difficulté : sans domicile fixe, habitat très précaire ou insalubre. Dans une conception plus large, on peut y inclure les personnes qui vivent dans des logements sans confort ou surpeuplés (pour lesquels les habitants disposent d'une surface réduite par personne).
Dans une analyse publiée en 2011, l'Insee distingue trois grandes catégories au sein des "personnes privées de logement ou de confort" : les sans-domicile, les "autres situations sans logement personnel" et les personnes qui vivent dans un logement privé de confort. Cette dernière catégorie est de loin la plus importante, elle comprend les personnes privées de confort (immeuble insalubre, installation de chauffage insuffisante, humidité, etc.) et les personnes qui vivent dans un logement surpeuplé.
La fondation Abbé Pierre publie chaque année un rapport sur le sujet. Parmi les mal logés elle intègre les personnes privées de domicile personnel (sans-domicile, habitat de fortune, hébergement contraint chez des tiers), celles qui vivent dans des conditions de logement très difficile (l'équivalent des personnes vivant dans un logement privé de confort ou surpeuplé de l'Insee), les personnes en situation d'occupation précaire (location d'un meublé hors étudiant) et les "gens du voyage" n'ayant pas de place dans une aire d'accueil. A partir des résultats du recensement de 2010, l’Institut national de la