Malek haddad
Malek Haddad est décédé à Alger le 2 juin 1978, à l'hôpital Mustapha, des suites d'une longue maladie. Il était dans sa 51e année. Parler de lui, c'est d'abord se souvenir d'un homme bon, extrêmement sensible et délicat, d'une densité spirituelle rare, à la recherche d'une vérité stable et d'une libération profonde de l'homme. Son itinéraire l'avait conduit peu à peu à retrouver le sentier de Dieu par une voie de sincérité et de simplicité. «Je suis venu vous voir mon Dieu, Moi l'herbe misérable », avait-il écrit dans Ecoute et je t'appelle. D'aucuns lui avaient reproché cette prière. Mais Malek Haddad n'en avait certes par honte, me disait-il avec foi. Malek Haddad était né le 5 juillet 1927 à Constantine. Il fit ses études à l'école française dans cette ville et fut très peu de temps ensuite institu teur. Il s'inscrivit à la Faculté de droit d'Aix-en-Provence, mais, la guerre de libération éclatant le 1er novembre 1954, M. Haddad prend comme Kateb le chemin de l'errance. Il travaille avec celui-ci en Camargue, puis il va au Fezzan où il trouve l'inspiration pour son roman Je t'offrirai une gazelle. Il travaille ensuite quelque temps à la radio-diffusion française à Paris. De 1958 à 1961 il publie un roman chaque année. Obligé de quitter la France, il effectuera des missions en URSS, Egypte, Inde pour le .Front de Libération nationale. Après l'indépendance recouvrée, il est resté très attaché à sa ville natale Constantine où disait-il, il revenait «toujours pour la première fois 1>. Malek Haddad, qui avait cessé d'écrire des romans, dirigeait avec constance et foi la page culturelle d'An-Nasr, lorsque le journal était encore en français, en 1965, 1967, et durant les quatre premiers mois de 1968. Du reste, depuis 1962, il faisait paraître des articles et des poèmes dans les périodiques algériens. D'avril 1968 à août 1972, il est directeur de la culture au Ministère de l'Information et de la Culture à Alger. Il s'occupe activement du