Mali
Le 1er juin 2013, les groupes touaregs du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) et du Haut conseil pour l'unité de l'Azawad (HCUA ou HCA) ont conclu un accord d'union pour négocier avec les autorités gouvernementales (1). Ce rapprochement intervient peu de temps avant l'élection présidentielle prévue à la fin juillet.
Le MNLA composé et décomposé :Le MNLA naît le 16 octobre 2011 de la fusion du Mouvement national de l'Azawad (MNA) et de l'Alliance touareg Niger-Mali (ATNM) (2). Dans le premier communiqué de presse publié sur le site internet officiel de l'organisation, le MNLA définit son objectif principal. Il s'agit de «sortir le peuple de l'Azawad de l'occupation illégale du territoire azawadien par le Mali (3) ». Dans un article de la revue Jeune Afrique sur les alliances touarègues, Rémi Carayol détaille la composition de ces groupes. Selon un spécialiste de la région (cité mais pas nommé) le MNLA regroupe deux courants distincts(4). Le premier est celui des Libyens, décrits comme plus radicaux, qui sont arrivés au Mali après la chute de président Mouammar Kadhafi. Ils sont armés, « ne veulent pas intégrer le HCA et feront la guerre jusqu'au bout ». Le second est celui des Touaregs. Maliens de naissance, « plus respectueux des traditions [...] (ils) sont prêts à faire la paix et à rallier le HCA (5)». Dans un communiqué du 30 mai 2013, le porte-parole du MNLA, Mossa Ag Attaher, fait savoir que l'organisation reconnaît « l'intégrité territoriale du Mali (6)». C'est un recul pour le MNLA. L'objectif de liberté pour le territoire de l'Azawad est ramené au rang d'idéal. Un précédent communiqué précise que le MNLA partage les objectifs de « rassemblement et de cohésion sociale (7) » du HCUA, mais que cela ne déboucherait pas sur une assimilation. Un accord qui divise L'accord du 1e juin entre ces deux organismes définit une union et non une fusion. Il s'agit de faire front commun dans les négociations avec le