Mallarmé et la chine

2380 mots 10 pages
Explication de texte : « Toute l’âme résumée », Stéphane Mallarmé, Poésies

Introduction

Etienne Mallarmé, dit Stéphane Mallarmé, est né à Paris en 1842 et mort à Valvins en 1898.[1] Mallarmé a été l’initiateur dans la seconde moitié du XIX siècle d’un renouveau de la poésie dont l’influence se mesure encore aujourd’hui et qui lui a fait un des fondateurs de notre modernité. Par exemple l’arrangement du texte dans son poème « Un coup de dés », publié un an avant sa mort, nous fait certainement penser au calligramme d’Apollinaire, qui a encore inspiré le surréalisme dans le domaine de l’art.

Le texte qu’on va étudier apparaît dans la section Autres poèmes de Poésies, édition de Bertrand Marchal. Sans titre et non daté, il est le dernier poème de cette collection, se situant juste avant le dossier. Ce poème a paru dans le Figaro, le 3 août 1895. Publié à la fin de l’interview du poète pour une enquête sur le vers libre, ce sonnet propose en somme un art poétique, qui définit la poésie comme une combustion idéale du réel.[2] En fait, ce sonnet n’a pas été choisi par Mallarmé à apparaître dans ses Poésies, l’édition Deman de 1899. Bien que ce poème n’ait pas été accordé une grande importance par son créateur, on ne peut point ignorer sa place comme la théorie et la conception résumant toutes les pratiques poétiques de Mallarmé.

Comme ce que dit le philosophe Jacques Rancière, Mallarmé figure « par excellence le poète de l’obscurité »[3]. Dans la préface des Poésies, Yves Bonnefoy atteste aussi : « Comprendre Mallarmé a toujours paru difficile. »[4] C’est avec Mallarmé que la « suggestion » devient le fondement de la poétique antiréaliste et fait du symbolisme un impressionnisme littéraire. En ce qui concerne la conception de la poésie, Mallarmé a dit : « la poésie est l’expression du sens mystérieux des aspects de l’existence » et « il doit toujours y avoir une énigme en poésie ». Métaphore, symbole, énigme, mystère… voilà à travers lesquels Mallarmé tente

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