Maltraitance
La définition généralement retenue en France est celle de l’Observatoire Décentralisé d’Action Sociale, proche de celle de l’ONU : «L’enfant maltraité est celui qui est victime de violence physique, cruauté mentale, abus sexuels, négligences lourdes ayant des conséquences graves sur son développement physique et psychologique».
Les cas de maltraitance infantile ont doublé de 1996 à 2006 pour atteindre plus de 13000 cas. Même si ces chiffres s’expliquent pour une part par les progrès réalisés dans la détection des cas de maltraitance infantile, cette augmentation est significative. Environ 80% des cas de maltraitance infantile se produisent dans le cadre familial. La maltraitance infantile est par définition sous-estimée puisque les symptômes des enfants maltraités ne sont pas toujours identifiés, l’écart supposé entre le nombre de cas déclarés et le nombre de cas réels s’expliquant en partie par la tendance des victimes ou des personnes maltraitantes à masquer les violences subies ou commises.
On distingue communément quatre types de maltraitance infantile. Par ordre décroissant de nombre de cas déclarés, ce sont les actes de maltraitance physique, les négligences lourdes, les abus sexuels, les actes de maltraitance psychologique.
LA MALTRAITANCE PHYSIQUE
Ce sont les coups, les brûlures, les secousses, les morsures, les empoisonnements, etc. Selon la HAS, il y aurait chaque année 200 nouveaux cas de « bébés secoués ». Les secousses violentes infligées aux nourrissons provoquent des traumatismes crâniens mortels dans 10 à 40% des cas.
B) LES NÉGLIGENCES LOURDES
L’adulte en charge de l’enfant néglige ces besoins fondamentaux : nourriture,