Chapitre 1

De l’action collective à l’organisation

L’essentiel

1. L’action collective

L’action humaine peut se définir comme un processus au cours duquel les hommes apprennent à se servir d’instruments – matériels, culturels… – pour résoudre les problèmes et saisir les opportunités qui se présentent à eux. Chaque action est limitée par un certain nombre de contraintes telles que le temps, les ressources humaines, matérielles ou financières disponibles, le résultat à atteindre…

Si l’action ne concerne qu’une seule personne, elle est individuelle. Si elle atteint une certaine complexité et implique plusieurs individus, elle est collective et nécessite d’être organisée.
L’action collective est organisée lorsqu’elle se divise en différentes tâches qui doivent être coordonnées et réparties entre les individus qui y participent. Elle permet aux hommes de trouver des solutions et de s’organiser pour atteindre un objectif commun, lucratif ou non lucratif.

2. Le groupe

A. L’organisation du groupe

L’action collective, parce qu’elle est le fait de plusieurs individus ayant un objectif commun, suppose donc la constitution d’un groupe de personnes. Ce groupe rassemble des personnes interdépendantes qui communiquent entre elles, ce qui les différencie d’une simple « collection » d’individus.
Au cours de son existence, l’individu va appartenir, au gré des situations, à de nombreux groupes. On distingue :
– les groupes institutionnels, qui dépendent de l’organisation sociale ou d’un cadre juridique (une famille, une classe de lycée, un bureau…), et les groupes informels, qui se forment autour d’un projet (une bande d’amis…) ;
– le groupe de base, dont les membres ne sont réunis que pour le plaisir « d’être ensemble », et le groupe de travail, dont les membres sont réunis pour atteindre un but collectif (prendre une décision, réaliser un travail…).
Ces distinctions ne sont pas exclusives et un groupe informel (les amis de bureau)