Mandela
Apartheid
Mais le pacifisme de l’ANC va paraître désuet quand les élections de 1948 portent au pouvoir un mouvement pro-nazi, le National Party, dirigé par Daniel Malan. L’année suivante, l’apartheid («vivre à part») est mis en place. Les mariages mixtes sont interdits; les Sud-Africains sont soigneusement classés par «race» en fonction de leur couleur. C’est la suprématie blanche.
Mandela, désigné président des jeunes de l’ANC en 1951, lance une «campagne de défi» pour protester contre les lois racistes. En 1960, l’ANC opte pour l’action armée et créée l’«Umkhonto we Sizwe» (le fer de lance de la Nation), encore appelé MK. Mandela entre dans la clandestinité et organise le MK. Il est arrêté en 1963 et condamné à la prison à vie. Il lui faudra attendre 26 ans, et la chute du mur de Berlin qui force les Etats Unis à se désolidariser du régime de Pretoria, pour devenir le prisonnier politique le plus connu au monde.
Icône de l'émancipation des noirs
Le 11 février 1990, Nelson Mandela est libéré après vingt-six années passées en prison. Le régime du président De Klerck, très affaibli aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur, l’associe aux négociations qui conduiront à l’abolition de l’apartheid et leur vaudront conjointement le prix Nobel de la Paix en 1992.
Entre temps, Mandela est élu président de l’Afrique du Sud en 1991. Il restera au pouvoir de 1994 à 1999 avant de laisser la place à Thabo Mbeki. Il a ensuite multiplié les interventions en faveur de la lutte contre le sida