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Spleen, Charles Baudelaire
Spleen : petit poème en prose.
Introduction
L’idée de spleen apparaît au 18e siècle sous la plume de Diderot. Il empreinte ce mot aux anglais :
Spleen = rate et par extension humeur noire, dégout, neurasthénie, ennui, cafard. Chez Baudelaire c’est une forme exacerbée du mal du siècle romantique, c’est l’ennui de celui qui ne s’accommode pas de sa vie qui souffre de sa condition humaine qui ne peut atteindre l’idéal.
SLEEN s’oppose à IDEAL dans la première section des Fleurs du mal publiée en 1857.
Plus précisément nous sommes en plein dans la Spleen, puisque ce poème est le 4e poème portant ce titre est définissant cette état d’âme.
Structure du poème
A) Structure grammaticale Une longue phrase avec de reprises anaphoriques comprenant 3 longues propositions subordonnées commençant par « Quand » et par « Et que » qui occupe les 3 premiers quatrains et aboutissent à 2 longues propositions principales occupant les 2 derniers.
1- Les circonstances extérieures (3 quatrains) 2- L’effet qu’elles produisent impressions auditives (4e quatrain) hallucinations (5e quatrain)
B) La structure poétique plus subtile est fondée sur un jeu de correspondance. Baudelaire part de constatations objectives qui lui inspirent la description d’un paysage extérieur, mais il transforme ces notations en images intérieures. Les détails extérieurs « ciel bas et lourd, terre, pluie » suggèrent une impression d’étouffement, de claustration, d’écrasement
«couvercle », «cachot », « prison », « filet », « barreaux ».
Donc, dans les 3 premiers quatrains, Baudelaire ressent un malaise. Mais il est conscient qu’il ne s’agit là que de correspondances « comme », « imite les barreaux », « échangé en un cachot ».
Dans la 2e moitié du poème les mots de comparaison vont en disparaissant.
4e quatrain « ainsi que ».
5e quatrain : plus