Manifeste des villes de banlieue
Manifeste des villes de banlieue
6 Février 2007
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Pourquoi ce manifeste
Propositions pour les villes de banlieue
1. Ressources des collectivités locales
2. Aménagement du territoire
3. Intercommunalité
4. Ile-de-France
5. Habitat et logement
6. Cohésion sociale
7. Réussite éducative
8. Prévention et sécurité
9. Insertion et emploi
10. Laïcité, parité, lutte contre les discriminations
Pourquoi ce manifeste
Nous sommes au début du XIIIème siècle. Le mot « banlieue » fait son entrée dans notre langue pour qualifier « cet espace d’une lieue autour de la ville où s’exerce le droit de ban », c’est-à-dire sa juridiction et sa loi communes. La banlieue signifie alors, littéralement, le droit de la ville, et le droit à la ville pour les territoires qui l’entourent.
Au lendemain de la deuxième guerre mondiale, l’on doit reloger les Français et ceux que l’on fait venir pour reconstruire le pays. Des territoires périphériques se développent au-delà des faubourgs urbains, parfois ex-nihilo, parfois à partir de villages se couvrant de cités en quelques années. La banlieue est devenue une dépendance de la ville.
Pendant 20 ans, sur fond de croissance et de prospérité générales, la banlieue tient bon. Mais les vents de la crise mondiale et du chômage de masse commencent à fissurer l’édifice. Et l’énergie municipale ne suffit plus : les maires de ces communes jeunes se battent pour en faire de vraies villes sans en avoir les pouvoirs. Ville et Banlieue se crée pour les faire entendre et relayer par les pouvoirs publics. Cela s’embrase de façon sporadique. Aux assises de Bron, initiées par Banlieues 89, le Président de la République annonce la création d’un ministère de la Ville pour soigner la banlieue. Et cette histoire de « ban-lieue » devenue synonyme de « bannissement social