Manipulation et diffusion de l'information: le printemps arabe
PRINTEMPS ARABE. Les réseaux sociaux facilitent la diffusion et le relais des informations auprès de l’opinion. En ce sens, ils constituent une arme pour les opposants à un régime, comme pour les autorités en place. Les réseaux sociaux diffusent les premières informations… Le 17 décembre 2010, le vendeur ambulant Mohamed Bouazizi s’immole par le feu dans la ville de Sidi Bouzid(devant le gouvernorat), en Tunisie, en signe de protestation contre les agissements des autorités locales. Cette immolation déclenche des manifestations populaires, dont les images se propagent rapidement grâce aux réseaux sociaux à toute la Tunisie. Le mécontentement de la population est d’autant plus grand que, deux mois auparavant, en novembre 2010, le site internet Wikileaks de Julian Assange divulgue que 50% des grandes entreprises tunisiennes sont contrôlées par le président Ben Ali et sa famille étendue. Le régime du président Ben Ali, fermement implanté depuis 1987, s’effondre en l’espace d’un mois sous la pression populaire. L’étincelle tunisienne enflamme alors l’opposition égyptienne, puis cet incendie révolutionnaire se propage à d’autres pays arabes, comme la Libye, la Syrie, le Yemen ou le Bahrein. … reprises par les agences de presse traditionnelles
La majorité des images diffusées par les agences de presse – Agence France Presse, Thomson Reuters ou Bloomberg –, des scènes de violence autour de la place Tahrir au Caire à l’assassinat de Muammar Kadhafi en Libye, proviennent de films réalisés sur téléphone portable. Ces films sont diffusés sur internet à travers des réseaux sociaux tels que Youtube, Facebook ou Twitter. À ce jour, plusieurs régimes arabes sont tombés, notamment en Tunisie, en Libye, en Égypte, et d’autres sont fragilisés comme en Syrie. Les réseaux sociaux ne sont pas la cause du Printemps arabe, mais ils sont un puissant relais d’information. En ce sens, les réseaux sociaux ont favorisé le Printemps arabe.