Manipulation
Introduction Tout d’abord, l’apparition du canal de transmission télévisuel est la mise à jour de la conjonction de l’oralité et de l’image, notamment dans les mœurs de la deuxième moitié du XXè Siècle (en effet, le support écrit – le journal par excellence – , puis la radio ont été les principaux moyens de communication en occident durant la première moitié du XXè siècle). La fascination pour l’image n’est pas quelque chose de nouveau, la religion en a été le produit car elle a rendu l’invisible visible. Le problème est de savoir si l’image est le monde de l’illusion ou l’illusion du monde. Pour G.Debord, dans « la société du spectacle », c’est le parachèvement de l’illusion du monde c’est à dire que « le spectacle est la reconstruction matérielle de l’illusion religieuse. » La technique spectaculaire et ses vecteurs ont relié les « nuages religieux » c’est à dire l’au-delà à « une base terrestre ». Cela signifierait que depuis que « dieu est mort » (Nietzsche), il semblerait que la nouvelle idole et, donc le transfert de divinité se situe dans le monde de l’image. Et, pour preuve, la constante mise en scène médiatique dont se servent les diverses religions ou leurs représentants plus ou moins légitimes (du Pape à Ben Laden) pour communiquer auprès de leurs fidèles et du public. Feuerbach précise dans sa préface à la deuxième édition de l’essence du christianisme : « Et sans doute notre temps…préfère l’image à la chose, la copie à l’original, la représentation à la réalité, l’apparence à l’être … . Ce qui est sacré pour lui, ce n’est que l’illusion, mais ce qui est profane, c’est la vérité … ». Sans doute cela incite les individus à se laisser manipuler puisqu’ils veulent céder à la tyrannie de l’apparence et que « ce qui apparaît est bon et ce qui est bon apparaît »(G.Debord). Et cette façon positiviste de se présenter exige une acceptation passive de l’apparence, obtenue de fait et indiscutable. Jean