Manon lescaut - lecture analytique 5
Jacques-Henri Bernardin de Saint-Pierre
Lecture analytique n°5
P. 268 -269 – Livre de Français
Paul et Virginie est publié en 1788. Il constitue la 4° partie d’un ensemble plus vaste (« Etude de la nature »). C’est un court roman, qui a affaire à 2 jeunes gens = Paul et Virginie, qui grandissent tous les deux ensemble, près de la France, dans un cadre idyllique de l’ile de France (actuelle ile Maurice).
Ces deux personnages s’aiment, ils sont toutefois séparés, car Virginie est obligée de rentrer en France. A son retour, le bateau St Guéran, est prit dans une tempête ; s’échoue près du rivage, sous les yeux de Paul qui la voix engloutie par les flots.
Nous sommes à la fin de l’œuvre ; le mode d’expression est écrit à la première personne, le narrateur est en effet le vieillard de l’ile qui raconte l’histoire.
On va se livrer à une épreuve linéaire du passage, qui suit la progression du passage.
« Tout l’équipage […] fut englouti » L. 27 – L. 45
Pour résumer ce qu’il précède, la scène se vide, le vaisseau est déserté à cause de la tempête. Paul essaie désespérément de sauver Virginie, mais en vain. Et bien qu’héroïque, son projet est irréalisable.
Avec l’apparition de Virginie, on a une sorte d’apparition théâtrale, et tragique. La scène se vide, le vaisseau est déserté, son arrivée est poignante car elle est seule.
I / Apparition théâtrale et tragique
(« On vit alors un objet digne d’une éternelle pitié … C’était Virginie »).
L’attention du lecteur est donc totalement focalisée sur le personnage de Virginie. Le verbe « voir » insiste sur la dimension spectaculaire de la scène ; ce qui constitue un des ressorts du pathétique et du tragique ; d’autant que le personnage de Virginie est qualifié de « digne d’une éternelle pitié ». Ce qui est intéressent, c’est le passage de la vision floue de Virginie (« objet »), à une vision beaucoup plus nette (« jeune demoiselle » => « Virginie »).
Le « c’était Virginie » le rend