Marché de la chaussure
On distingue, en amont, les industries de transformation des peaux brutes en cuir : les tanneries traitant les peaux de gros animaux (bovins, veaux, équidés, etc.) et les mégisseries, tournées vers les peaux de plus petite surface (ovins, caprins, porcins, reptiles, etc.). En 2007, la trentaine d’entreprises concernées par ces deux activités représentent 8,3 % du chiffre d’affaires de la filière, avec un taux d’exportation de 40 %. Les exportations de ces industries vers l’Europe restent majoritaires (60 %), mais celles vers l’Asie gagnent du terrain. Les trois principaux clients de la France sont l’Italie, la Tunisie et Hong Kong.
Sur le créneau des cuirs et peaux finis, les tanneries et les mégisseries sont très concurrencées par l’Italie et l’Espagne.
Ces activités connaissent un léger rebond de la production en 2007, qui s’accompagne d’une augmentation du chiffre d’affaires, mais les deux secteurs continuent de perdre des effectifs et des entreprises.
En aval, 211 entreprises de 20 salariés ou plus produisent des articles de voyage, de maroquinerie et des chaussures, pour un chiffre d’affaires de 3,3 milliards d’euros en 2007.
La maroquinerie de luxe à la conquête de nouveaux marchés
La maroquinerie est un secteur artisanal. Son savoir-faire traditionnel et la qualité des produits sont de réputation mondiale. C’est le seul secteur de la filière dont les effectifs augmentent entre 2000 et 2007. De même, le chiffre d’affaires de la maroquinerie est en constante progression. Il a évolué de plus de 10 % entre 2006 et 2007. Le taux d’exportation, porté par le secteur du luxe, reste stable à un niveau élevé : 41 % en 2007. Pour l’ensemble de ces indicateurs, la maroquinerie conforte sa première place au sein de la filière cuir.
La balance commerciale du secteur, excédentaire avec un taux de couverture de 153 %, diminue cependant entre 2006 et 2007. L’Asie absorbe 42 % des exportations françaises, suivie de l’Europe, qui