Marché du luxe
Le secteur du luxe est difficile à délimiter précisément. Le luxe est tout ce qui dépasse le strict nécessaire, il est ce qu’on juge de superflu et d’inutile. De manière plus générale le luxe est surtout un secteur économique apparut au XVIIe siècle en France. Il est défini par trois critères, la visibilité de la marque ou de la maison (nom des entreprises du luxe), la temporalité (référence culturelle) et l’aboutissement (la performance, la qualité).
A. Un marché en forte progression
De 1995 à 2007, le marché du luxe a connu une forte croissance économique d’environ 20%.
Alors que l'économie mondiale demeure fragile en 2008, ce secteur (170 milliards d'euros de chiffre d'affaires) voit ses ventes exploser et ses bénéfices battre des records inégalés depuis quinze ans. Nourri par une demande exponentielle en Asie, le petit monde feutré des maisons centenaires comme des géants du luxe (LVMH) est en effervescence et renouent avec les grandes manœuvres.
Cette "renaissance" a surpris tout le monde :
Pendant longtemps, la supériorité du modèle économique des principaux groupes comme LVMH ou PPR ne semblait pas évidente. Or, après 2008, ils s'en sont beaucoup mieux sorti que les « marques indépendantes » constate Joëlle de Montgolfier, directeur d'études chez Bain & Co. LVMH, Richemont ou PPR ont fait mieux que résister (voir annexe n° 1 à la page 6).
B. Un ralentissement, voire une baisse de croissance à partir de 2008.
Face à ce début d’année chaotique sur les places financières, les marques ont de plus en plus recours à des investisseurs extérieurs, et les grands groupes profitent de la mauvaise santé des maisons pour procéder à de nombreux rachats. Ils se préparent depuis longtemps à la crise et mettent en œuvre diverses stratégies ayant pour but de soutenir les ventes de leurs marques: ouverture de magasins, réduction des coûts de production et des stocks. Mais dans le luxe exclusif, ces mesures ne doivent en aucun cas être