Marché immobilier 2012
Faute d’une tendance homogène et clairement porteuse, l’immobilier va évoluer sur un marché à multiples vitesses, dont la capacité à résister à un mouvement de correction dépendra des fondamentaux propres aux spécificités de chaque bien. Loin de disqualifier tout projet d’investissement, cette nouvelle donne va focaliser les projets sur leurs seuls fondamentaux économiques. Comme en 2008.
A l’heure où le durcissement du contexte économique affecte la lisibilité de l’ensemble des marchés mondiaux, une seule chose apparaît aujourd’hui certaine : le super-cycle haussier de l’immobilier résidentiel amorcé en 1997 est arrivé à son terme. La FNAIM attend une baisse des prix de 5% en France en 2012, quand l’agence Standard & Poor’s anticipe un repli de 15% d’ici à 2013. Servis par une rumeur publique de plus en plus alarmiste, certains acteurs craignent des baisses encore plus brutales. La pierre a-t-elle pour autant perdu sa place de valeur refuge ? Si celle-ci est perçue dans sa globalité, en faisant fi de sa diversité, ce statut s’est certes émoussé. Si elle est, en revanche, conçue dans une approche sélective et de long terme, elle ne perd en rien de son statut. Explications.
Les causes du retournement annoncé sont connues. Disparition des soutiens à la primo-accession, resserrement des conditions d’octroi des prêts, disparitions programmées des incitations fiscales (liées au Scellier, notamment), faiblesse des gains de pouvoir d’achat… Si la concomitance de nombreux facteurs défavorables va fortement affecter la demande, leur effet déstabilisateur sur le marché doit toutefois être nuancé.
Les centres-villes d’agglomérations toujours résilients
D’une part, toutes les catégories d’acquéreurs ne seront pas touchées de la même manière. En l’absence de visibilité sur les marchés financiers et faute d’alternative crédible, de nombreux épargnants sont enclins à arbitrer leur patrimoine vers un actif tangible comme la pierre, afin de