Marché linguistique du maroc selon ahmed boukous
Structure syllabique :
Nous avons déjà vu que la structure de la syllabe peut nous permettre d’expliquer certains phénomènes phonologiques, comme les variantes contextuelles des voyelles d’aperture moyenne. La structure syllabique est en réalité une unité d'organisation importante dans les langues naturelles. Cette structure nous permettra d'expliquer certains faits intéressants et importants, comme la différence entre les voyelles et les consonnes, tout comme l'existence de sons appelés "semi-consonnes".
La syllabe est constituée de trois éléments distincts :
A. Le seul élément essentiel de la syllabe: le noyau (une voyelle)
Ex. : « Jean a une pomme. » / « Paul y va. »
Ce noyau peut être précédé d’une consonne (C) qui forme l’attaque (« A » dans les figures ci-dessous) :
Ex. : Je veux la paix !
Ces structures deviennent à leur tour des syllabes. Les attaques peuvent même se complexifier pour contenir deux éléments ou plus :
Ex. : « Brutus prend la brosse. »
Ou : « Pierre fuit. »
Il est intéressant de remarquer que certaines combinaisons de consonnes seulement sont permises en attaque de syllabe. Par exemple, dans le tableau suivant, les combinaisons de la colonne de gauche sont impossibles (indiquées par l’astérisque « * ») alors que celles de la colonne de droite sont permises :
Finalement, nous pouvons avoir une coda qui se trouve à la droite du noyau de la syllabe, comme dans le mot « Brutus » et « brosse » de l’exemple précédent :
Ex. : « Brutus prend la brosse. »
Dans les visualisations précédentes, il y a deux mots qui ont une coda, symbolisée dans les structures par un C dans la figure suivante:
Tout comme pour les attaques, il est possible d'avoir une combinaison de deux consonnes en position coda. Encore une fois, ce n’est pas toutes les combinaisons de consonnes qui peuvent prendre la place de la coda. De cette construction