Marché e-tourisme csp +
Longtemps boudé par les acteurs du luxe, l'e-commerce devrait se développer fortement en 2010 et 2011, sous l'impulsion des sites Pure Player. Près de 7 milliards d'euros : c'est ce que représentera le marché de la vente en ligne de produits de luxe dans le monde à l'horizon 2011, selon une étude du cabinet Precepta. L'e-commerce de luxe devrait alors peser 4,7 % du marché global du luxe, contre 3,8 % en 2010 et 3 % en 2009. En 2005, la vente en ligne ne représentait que 0,8 % des ventes mondiales de produits de luxe. Le Net est aujourd’hui devenu le terrain de jeu favori des personnes à hauts revenus. Des gens de réseau, très informés, actifs, pressés et… acheteurs. Grâce au Net, la clientèle du luxe s’est ainsi beaucoup renouvelée. Elle est plus jeune, a fait fortune dans les nouvelles technologies, est connectée en permanence. Surtout, elle n’a aucun complexe à faire ses courses sur les sites de luxe : pas de temps perdu en shopping à pied et un produit accessible immédiatement. Toutefois, les marques sont obligées de soigner un service top niveau. Le même qu’en boutique, voire… mieux. Ainsi Hermès livre ses cravates en deux heures, dans la boîte orange avec le célèbre ruban, comme si le client s’était déplacé faubourg Saint-Honoré. Entre marque et client, c’est donc avant tout une histoire de dialogue. Directrice générale adjointe de l’agence Mediaedge, Stéphanie Jolivot parle même de couple ! « Je peux profiler mon client et parler avec lui, je peux le séduire ». L’agence Nurun ajoute : « Ce client veut être reconnu, recevoir des recommandations par rapport à son profil, une aide au choix pour un cadeau, par exemple ». Nicolas Thorin, éditeur de sites pour CBS, insiste : « Les marques ont pris la place des médias sur le Net en offrant des infos pratiques. Lafarge ou Castorama donnent des conseils ». L’internaute roi attend aussi de la rapidité, de la simplicité, de la sécurité, et veut même pouvoir réserver l’objet