marché est le lieu de rencontre entre l'offre et la demande sur lequel se fixe le prix. Il existe différents marchés : celui des biens et services, des capitaux, ou encore du travail. La réglementation du marché est synonyme de la mise en place d'institutions, c'est à dire d'organismes à caractère financier qui gèrent, collectent, transforment et répartissent les moyens financiers. La question de la réglementation des marchés est contemporaine, puisqu'on observe de nos jours une montée des contestations de l'hégémonie de la logique marchande. En observant la montée de la crise financière, il est intéressant de se demander si il faut davantage soumettre à un règlementles marchés financiers. Nous verrons dans une première partie que le marché est un mécanisme régulateur et autonome, puis, dans une seconde partie, que le marché a cependant besoin d'institutions.

Le marché est un mécanisme régulateur et autonome. Autrement dit, le marché se régularise lui-même, il se suffit à lui-même, et peut prendre "ses propres décisions". Pour les classiques et les néoclassiques, il est issu de la nature humaine de l'homo economicus, c'est-à-dire un individu rationnel et égoïste, comme le rappelle Adam Smith dans La richesse des nations, l'individu recherche selon Smith "seulement son intérêt personnel". De plus, le marché peut prendre en charge tous les types d'activités. En effet, la théorie néoclassique cherche à construire la société à partir d'individus qui ne sont soumis qu'aux seules contraintes résultant du caractère limité de leurs ressources et des possibilités offertes par technologie. On peut donc considérer que les individus sont libres et égaux.
Le marché est également créateur de lien social, il est par définition la conséquence de la nécéssité d'échanger, et il a un caractère autorégulateur qui lui permet de se dispenser de l'intervention de toute autre institution, comme l'évoque Smith dans sa théorie de la "main invisible". En effet,