Marchés financiers
Toutes ces mesures relèvent de l'urgence. Une fois la tempête passée, il se posera inévitablement la question des précautions à prendre pour que de tels événements ne se reproduisent pas. Dans cette optique, il semble naturel de se tourner vers le réflexe réglementaire : s'il y a crise financière, c'est que d'une manière ou d'une autre la réglementation publique est insuffisante et que les comportements sur les marchés financiers doivent être plus strictement encadrés. Bonne idée ? Pas forcément.
Histoire de verre d'eau dans le désert
Pour le comprendre, un rapide détour peut être utile. Imaginons que vous êtes dans le désert, sans eau à l'horizon. Un autochtone vous croise par chance et vous propose un verre d'eau pour cinq euros. Bien entendu vous acceptez. Idem pour le deuxième et le troisième. Au quatrième, vous sentez que votre soif commence à être épanchée, vous hésitez, mais vous l'acceptez. En revanche, vous refusez le cinquième.
Qu'est ce que cela veut dire ? Que, pour vous, le cinquième verre d'eau a moins de valeur que les autres et surtout ne vaut pas les cinq euros qu'on vous en demande. Le raisonnement est peu ou prou le même pour la réglementation financière, à une exception près : contrairement au verre d'eau, son coût va en s'accroissant.
Les limites de la réglementation
Personne n'envisage des marchés financiers totalement laissés à eux-mêmes. A bien des égards, un minimum de