Marges, marginalité et trafic dans Quai Ouest de B-M KOLTES
Bernard-Marie Koltès comme l’affirme Donia Mounsef est le « représentant d’une génération aux révolutionnaires, un citoyen du village mondial ou du ghetto,[…] Un porte parole des exclus, des marginalisés. »1 Par cette affirmation que Koltès est le porte-parole, « le défenseur » d’une classe sociale mise à l’écart, secondaire, sombre et rejetée, Mounsef résume brillamment le théâtre koltésien, au du moins Quai Ouest : il s’agit du théâtre postmoderne des exclus, de ceux qui sont désignés d’ « anomalie », de « singularité »
Ainsi dans ce présent travail nous avons fait une lecture du rôle majeur que joue le titre dans le théâtre. Le titre que porte la pièce koltésienne converge avec le contenu autrement dit la présence d’un monde singulier et marginal. Par cela, Koltès voulait que l’on s’y plonge comme il l’a fait, à new York, dans ce quartier qu’il a qualifie « d’extrêmement bizarre. »
Koltès a doté son texte d’une théâtralité qui n’apparaît pas souvent chez les dramaturges contemporains, en construisant un cadre textuel classique qui vient corrobore la symbolique du quartier de Manhattan où il a été ébloui. Un quartier qui se situe dans un « hangar désaffecté » où les parias y vivent et oeuvrent au su et au vu des New-yorkais.
La question de marge marginalité a permis initialement de mettre en avant le rapport étroit entre la forme et le fond à travers une textualité construite au service du contenu. Ceci dit, la réflexion sur le rapport qu’il subsiste entre la forme et le fond dans le théâtre postmoderne signe le retour à la dramaturgie classique.
Marges et marginalité nous a découvert à nu un milieu dit « sordide » qui nous n’est pas souvent représenté sur la scène du théâtre. Koltès a mis en lumière la face cachée des Etats-Unis d’Amérique en dépeignent des sujets imbriqués, chevauchés, de