Marguerite duras

1577 mots 7 pages
Une femme, un homme, un enfant et de l'alcool sont à première vue, les ingrédients habituels des récits Durassiens. Cependant, l'œuvre nous attire par sa composition savante autour d' « un récit mince et linéaire » où, dès le début, l'évidence d'un fait-divers criminel s'oppose par antiphrase à l'univers virtuel où les faits ne sont créés que par le biais de la conversation.
Anne et Chauvin venaient de se connaître. Mais, tentant de déchiffrer l'énigme qui entoure le meurtre tragique du café, ils vont découvrir en eux-mêmes une passion naissante et progressante à mesure que leurs rendez-vous se succédaient. C'est alors qu'ils seront entraînés à vivre l'hypothèse avancée par Chauvin pour expliquer le crime qui devient le couronnement de la passion et du désir au lieu d'en être la destruction. Dans leur dernière rencontre, Anne, comme l'assassinée, découvre en elle ce désir d'être tuée par un amant qui en venait à désirer sa mort.

L'accomplissement virtuel de la passion des deux personnages s'oppose à l'expérience vécue par l'assassin et sa victime.

"On ne peut donc dissocier les deux couples: c'est le couple vivant qui explique le couple détruit; mais c'est le couple détruit qui rend possible ce qui se produit chez les vivants: la découverte et l'expérience d'une certaine forme de passion fascinée par la mort."

Il y a contraste entre la parole et le sentiment, entre le verbe et l'indicible, entre l'éloquence et le silence qui constitue à proprement parler, le véritable pivot autour duquel tourne le récit ; la pierre de touche sur laquelle se tisse l'intrigue. Or, c'est par certains procédés d'argumentation utilisés par les deux interlocuteurs que leur conversation nous entraîne vers la découverte de leur intimité.

Il y a une rhétorique figuratique et un rôle persuasif. Nous découvrons alors comment Anne Desbaresdes représente l'éloquence de ce qui est tu, du non dit, alors que Chauvin, lui, dirigeant leur dialogue "avec habileté et ténacité", réussira

en relation

  • Critique de "moi tout craché" de jay mcinerny
    611 mots | 3 pages
  • L'illusion comique
    286 mots | 2 pages
  • Guide entretien alcool
    646 mots | 3 pages
  • Rédac
    943 mots | 4 pages
  • Journal La Croix dat du 4 janvier 2013
    846 mots | 4 pages
  • Le tueur aux mentholes
    581 mots | 3 pages
  • xcfjnhfghdf
    365 mots | 2 pages
  • C e tait un matin de janvier
    396 mots | 2 pages
  • Moderato cantabile
    601 mots | 3 pages
  • redaction
    292 mots | 2 pages
  • Gestion
    310 mots | 2 pages
  • Commentaire de texte, des jugements par la bruyère
    611 mots | 3 pages
  • App collège
    1466 mots | 6 pages
  • Adversaire
    360 mots | 2 pages
  • En quoi on ne badine pas avec l'amour est une pièce du théâtre romantique ?"
    1702 mots | 7 pages