Marguerite
Elle valide la première partie de son baccalauréat à Nice, sans avoir fréquenté l'école. Son premier poème dialogué, Le Jardin des chimères, est publié à compte d'auteur en 1921 et signé Yourcenar, anagramme de Crayencour à l'omission d'un C près, pseudonyme inventé avec l'aide et l'accord de son père et qui deviendra son patronyme légal en 1947 lorsqu'elle reçut la nationalité américaine.
Elle accompagne son père, homme cultivé et anticonformiste, dans ses voyages : Londres pendant la Première Guerre mondiale, le midi de la France, la Suisse, l'Italie où elle découvre avec lui la Villa d'Hadrien à Tivoli ; elle l'observe, assiste à ses amours dont elle fera la trame de Quoi ? L'Éternité.
En 1929, elle publie son premier roman, inspiré d'André Gide, d'un style précis, froid et classique : Alexis ou le Traité du vain combat. Il s'agit d'une longue lettre dans laquelle un homme, musicien renommé, confie à son épouse son homosexualité et sa décision de la quitter dans un souci de vérité et de franchise. La « Monique » du texte n'est autre que le grand amour du père de Yourcenar, par ailleurs ancienne condisciple de sa mère, Jeanne de Vietinghoff née Bricou fille d'Alexis Bricou (1825 ou 24-1877), négociant6 à Schaerbeek rue du Progrès, 121, déjà veuf en premières noces de Hermanie Koch et en seconde noces de Gesina Cornelia van Duura (1834/1835-1867). Après le décès de son père, en 1929 (après qu'il a lu le premier roman de sa fille), Marguerite Yourcenar mène une vie bohème entre Paris, Lausanne, Athènes, les îles grecques, Constantinople, Bruxelles, etc. Marguerite Yourcenar est bisexuelle7,8, elle aime des femmes et tombe