Mariage de figaro une pièce révolutionnaire
Tout d’abord, bien que Beaumarchais mette encore une fois en scène des personnages archétypes de la comédie française du XVII et XVIII siècle, le lecteur ou le spectateur de cette pièce a la sensation d’être en face d’un véritable bouleversement des rôles. En effet, le maître est humilié tandis que le valet est exalté et il est facile de s’apercevoir de cela dès le titre de l’œuvre. Ce titre accorde au valet une véritable importance puisqu'il est presque éponyme et suggère ainsi une certaine domination sur le maître. Cette pièce ne respecte pas le modèle institué par Molière avec Dom Juan où le titre porte le nom du maître et non pas celui de son serviteur, Sganarelle. Ici, c’est le mariage de Figaro qui nous intéresse et non pas celui du comte. Dès le premier acte, le comte sans vergogne décide d'affirmer son droit de cuissage et donne l'occasion à Figaro comme à Beaumarchais de réaliser une satire de la noblesse. Derrière ces moqueries, c'est aussi une condamnation de l'inégalité sociale alors en vigueur. Figaro n'est pas un serviteur ordinaire comme le montre d'ailleurs le très grand et célèbre