Marily03 bibliographe
En principe, un cimetière est un terrain public qui représente un lieu de repos ou gisent nos ancêtres. Il a une valeur sentimentale dans l’esprit de nos sociétés car il garde en vie nos mémoires. Il est donc difficile d’imaginer que cette espace soit partagé avec des personnes qui possèdent encore leur haleine.
Nous nous sommes retrouvées dans le cimetière d’Antiguo Cuscatlán dans lequel demeure une communauté, originaire d’un groupe de sans-abris qui s’y est installé après avoir demandé le consentement de la mairie. Au cour des années, ceux-ci vont se multiplier, on compte aujourd’hui environ 48 familles. La singularité du scénario est le mélange des domiciles avec les sépultures, on aperçoit que du sol des sentiers jaillissent des pierres tombales en face des maisons. Pourtant, cette coexistence ne semble pas déranger les habitants qui affirment que « les morts sont déjà morts, ce sont plutôt les vivants qui font souci ». M. Santos, le chef de cette communauté, explique qu’il est conscient de la situation de violence dans laquelle on vit, et c’est pourquoi l’entrée dans la zone est déjà limité même si ‘ merci dieu’ les délinquants ne s’y approchent pas. Malgré leur situation difficile, c’est une société saine dans laquelle tout les individus ont une activité productive, on retrouve des charpentiers, des électriciens, des fontainiers; le rôle féminin reste très marqué car l’immense majorité des femmes consacrent leur temps aux taches domestiques. Ainsi ils reconnaissent l’indispensable devoir d’envoyer les enfants a l’école et souhaitent éviter de les faire travailler trop jeunes, ce qui n’est pas toujours possible a cause des pénuries que la plupart des familles subissent. Par ailleurs le désir d’améliorer leurs conditions de vie est persistant, ils ont par exemple financés par leur propres moyens des tuyaux pour que tout les habitants de la zone puisses avoir accès a l’eau toutefois l’électricité est payé