Marius petipa
Issu d’une famille d’artistes et de danseurs, il étudie très jeune la musique et la danse dans la classe de son père, Jean Petipa. Le métier de danseur ne le séduisait point, dira-t-il, mais il fait ses débuts à neuf ans au théâtre de la Monnaie à Bruxelles. À seize ans, il est engagé comme premier danseur au théâtre de Nantes. La famille s’installe ensuite à Paris, où Lucien, son frère aîné, est déjà engagé à l’Opéra. Là, Marius étudie avec Auguste Vestris*. Il danse ensuite à l’Opéra de Bordeaux, au Théâtre royal de Madrid, puis, après un court séjour à Paris, il est invité à Saint-Pétersbourg (1847), où il est engagé et qu’il ne quittera plus.
Excellent danseur, à la solide technique, il arrive précédé de la renommée de ses devanciers français, Charles Didelot (1767-1837), Louis Duport (1781-1853)... Apprécié du public et du tsar Nicolas Ier, il est nommé professeur à l’École impériale de danse en 1858, puis maître de ballet au Théâtre impérial en 1859, succédant à Jules Perrot (1810-1892). Sa carrière se divise en deux périodes. Petipa consacre les quinze premières années qu’il passe en Russie à s’assurer la maîtrise de l’école de danse et de la scène du Théâtre impérial. En effet, à cette époque, les danseuses russes évincent tour à tour toutes les étoiles étrangères de passage. Petipa s’enorgueillit de forger le ballet, voire l’école russe de ballet, où il impose la pure tradition de l’école française. Sévère, mais efficace, il parvient à donner un très haut niveau technique aux danseuses. L’activité de Perrot jusqu’en 1859 et les venues régulières de Saint-Léon (1821-1870) à Saint-Pétersbourg de 1859 à 1869 l’obligent à attendre son heure. Et, s’il obtient un premier triomphe avec la Fille du pharaon (1862), ballet qu’il compose d’après le Roman de la momie de Th. Gautier, Petipa doit attendre 1869 pour être le maître absolu et de l’école et du ballet.
Commence alors la deuxième