Marketing dans les entreprises tunisiennes
Dans l’esprit de bon nombre d’entrepreneurs marocains (souvent dans les PME familiales), il suffit de produire pour vendre et donc réaliser une grande victoire commerciale. De ce fait, pensent-ils, il n’y a pas de raison pour gaspiller des ressources en faisant la publicité, la promotion des ventes, les études de marché, et même la formation des vendeurs ; Les responsables des petites entreprises voient que c’est le client qui doit venir chercher leurs produits et non l’inverse. Le marketing est donc considéré comme une technique chère qui nécessite une structure organisationnelle formalisée avec un degré suffisant de division des tâches.
Les grandes entreprises qui se voient « modernes », adoptent, certes certaines nouvelles techniques dans leur domaines de gestion (marketing, politique générale, planification…), mais souvent par mimétisme. Elles considèrent que l’imitation des grandes firmes étrangères est condition essentielle pour sortir de leur crise et donc pour survivre et affronter la concurrence mondiale.
Nos entreprises sont donc incitées à constituer un système marketing qui leur sera propre et ce dans le but d’avoir une veille marketing efficace et un avantage concurrentiel susceptibles d’augmenter leur chance de développement.
Cependant, nous sommes encore loin de considérer, dans les entreprises marocaines, le marketing comme un système cohérent qui fixera les buts ultimes à atteindre. Ainsi, l’élaboration d’un système marketing suppose : • La prise en compte des contraintes de l’environnement de l’entreprise marocaine et du consommateur lors de la prise de décision stratégique ;
• La présence d’un département marketing structuré ;
• La présence d’entrepreneurs et de responsables (dirigeants) compétents ;
• La mise en place d’un système d’information marketing ;
• L’existence d’un organe responsable du contrôle stratégique des performances ; Or, dans la plupart des