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Avec le modèle keynésien, la fonction de consommation et la fonction d’épargne, en relation avec l’équilibre monétaire, déterminent le taux de l’intérêt et le niveau de revenu. A son tour, le niveau de revenu (et donc de la production) détermine le niveau de l’emploi. Avec le schéma keynésien, on passe donc d’un modèle dans lequel les conditions de l’offre sont dominantes (modèle classique) à un modèle dans lequel la demande globale va jouer un rôle déterminant.
Section I Une approche globale du modèle keynésien.
§-1 – L’équilibre sur le marché des biens et services et sur le marché de la monnaie.
Hypothèse de départ : le niveau des prix p et l’offre de monnaie M sont considérés comme des constantes. A) L’équilibre sur le marché des biens et services : il est atteint lorsque l’offre globale est égale à la demande globale (OG = DG), c’est à dire lorsque I = S. En courte période, l’épargne est une fonction croissante du revenu alors que l’investissement est une fonction décroissante du taux de l’intérêt. On aura donc :
S = S(Y) avec S’(Y) positif ; I = I(i) avec I’(i) négatif, soit à l’équilibre S(Y) = I(i) Cette condition signifie que pour tout taux de l’intérêt donné, il existe une seule valeur du revenu Y (ou de la production qui lui correspond) pour laquelle S et I sont égaux : Y devient donc une fonction du taux de l’intérêt. On peut aussi dire l’inverse (i devient une fonction du revenu Y) car l’intervalle de variation du taux de l’intérêt ne correspond pas à toutes les valeurs positives possibles : un taux d’intérêt trop élevé ne correspond à aucune situation économique concevable[1]. Il résulte des hypothèses précédentes que Y diminue lorsque le taux de l’intérêt augmente : en effet, pour un taux de l’intérêt élevé, il existe un investissement qui diminue (cf. la fonction d’investissement) ; dans ces conditions, l’épargne (qui, à l’équilibre, doit rester égale à