Mary douglas, de la souillure
Préface :
De la Souillure est un ouvrage qui défend le comportement rationnel des primitifs : le tabou, loin d’être incompréhensible est le souci intelligible de protéger la société contre des comportements qui la détruiraient.
Existence d’une relation entre tabou et pollution, comme si le mot de pollution ne servait qu’un concept : la pollution de l’environnement et la profanation religieuse.
Le tabou se rapporte au risque.
La thèse de cet ouvrage est que partout et de tout temps, l’univers est moralisé et politisé.
Théorie juridique du danger : les catastrophes naturelles deviennent un enjeu politique (trouver l’auteur de la faute)
Le problème de base est de savoir comment les gens expliquent le malheur.
Les différents schémas d’explication d’un malheur: * Le schéma d’ordre moral : un péché a été commis, un tabou a été enfreint solution : acte expiatoire, rituel de purification * Attribuer l’œuvre à des adversaires individuels : la morale = pour survivre, il faut être plus malin que ses rivaux solution : obtenir compensation, parfois par la vengeance = compétition individuelle « œil pour œil, dent pour dent » * Rejeter la faute sur un ennemi extérieur : le chercher, le punir collectivement et exiger réparation * L’explication technique ou neutre du point de vue politique : la communauté ne veut incriminer personne (œuvre due à des esprits, à des maladies, etc.)
Le type dominant influence la justice, ou plus exactement influence mutuelle.
La pollution est une puissante ressource juridique Rappeler à leurs devoirs les membres d’une communauté. La menace d’une pollution générale = arme qui permet la coercition mutuelle.
La différence entre tabou et évaluation du risque relèverait strictement du domaine de la connaissance.
Théorie de l’attribution