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Avec le retour de l'automne, revient le danger des intoxications oxycarbonées. Le Laboratoire Central de la
Préfecture de Police veille et dispense ses conseils.
Cela commence par un chauffe-eau ou une chaudière à gaz mal entretenus, un poêle à bois qui refoule, une chaudière au fioul défectueuse. Il fait froid, les fenêtres sont fermées. On ressent des maux de têtes ou des nausées, on se sent un peu fatigué. Rien de bien grave, pense-t-on ; une migraine ou un début de grippe. Et pourtant, le danger peut être très grand. S'il s'agit d'un début d'intoxication au monoxyde de carbone (CO), la perte de connaissance, puis la mort, peuvent intervenir sans qu'on n'y prenne garde en très peu de temps (de quelques minutes à plusieurs heures, selon la gravité du défaut).
Chaque année en France, plusieurs dizaines de personnes sont ainsi intoxiquées. Certaines s'en sortent bien, si l'intoxication a été repérée à temps ; d'autres gardent toute leur vie des séquelles qui peuvent aller de "simples" migraines chroniques à des atteintes neurologiques graves ; quelques-unes décèdent (deux à Paris l'an dernier).
"Le danger du monoxyde de carbone, c'est qu'il est incolore, inodore, et qu'il se diffuse très rapidement à l'intérieur des logements", explique le directeur adjoint du Laboratoire Central de la Préfecture de Police (LCPP).
"Il est fixé par l'hémoglobine du sang, ce qui affecte le transport de l'oxygène aux cellules de l'organisme. Le système nerveux central est particulièrement sensible à ce phénomène qui peut conduire à des intoxications graves ou à des décès, lorsque environ les deux tiers de l'hémoglobine sont saturés de monoxyde de carbone."
Toute matière qui contient du carbone et qui brûle produit du CO : le gaz de ville ou en bouteille, le pétrole et ses dérivés, le charbon, le bois... Plus la combustion est mauvaise, plus la production de CO est importante. Pour se protéger, il faut avoir des