Mathieu leclerc
larco, nico. Suburbia shifted: overlooked trends and opportunities in suburban multifamily housing, locke science publishing company inc, chicago, illinois, usa, 2010. 19 pages.
Aujourd’hui, dans une société où près d’un citoyen sur deux choisirait d’habiter la banlieue plutôt que de demeurer en ville1, il est plus important que jamais de s’attarder à la réalité et au bon fonctionnement de ces agglomérations. Il s’agit de bien comprendre la façon dont les gens y vivent, pour ensuite évaluer l’organisation urbanistique et d’en tirer des conclusions. Nico Larco, professeur à l’université de l’Oregon aux États-Unis et architecte membre de l’AIA (American Institute of Architects), présente un portrait stéréotypé des banlieues et démontre que la résidence multifamiliale, bien souvent négligée du point de vue urbanistique, offre un potentiel considérable.
Une négligence induite par les préjugés
Dès les premières lignes de son texte, Larco affirme que la négligence des maisons multifamiliales dans les développements des banlieues est directement liée aux stéréotypes. La maison unifamiliale détachée est l’image finale de la banlieue et on exclut rapidement le rôle que peut jouer les résidences multifamiliales. On octroie souvent à la résidence multifamiliale une image sombre, où le manque d’argent et le mauvais goût sont à l’honneur. De peur que ces bâtiments déprécient la valeur du voisinage, les urbanistes les encadrent dans des secteurs bien définis. Pourtant, c’est en constatant la typologie, la diversité démographique, les bienfaits urbanistiques et finalement le potentiel des résidences multifamiliales qu’on réalise leur importance dans le développement des communautés périphériques.
Les résidences en banlieue
Avant d’aborder la question du résident, il faut tout d’abord bien connaître la résidence. Selon les recherches de Larco, la résidence multifamiliale et la résidence unifamiliale