Le portrait physique de Maxime : un être indéterminé et ambigu Maxime est censé être un homme, mais au physique très effeminé. Le champ lexical de l’hésitation sexuelle, de la coexistence homme-femme est très présent : « ce grand gamin aux mines de fille », « le sexe avait dû hésiter », « l’hermaphrodite étrange » suggèrent la volonté explicite de Zola d’insister sur l’ambiguïté du personnage. On remarque une expression au style direct : « air fille » est prononcé par les dames. Ainsi, ce regard féminin provient du narrateur et est partagé par les autres. On remarque cependant que l’hésitation est résolue vers le côté féminin : « le sexe avait hésité », « hermaphrodite », « comme une femme » sont des expressions ambiguës mais tournées vers le côté féminin. Cela est renforcé par une progression allant de l’expression vague « air fille » jusqu’à « yeux de filles » qui est plus ambigu. Cette ambiguïté est augmentée d’une série de termes : les termes « mince et joli », « la race s’affinait » et « devenait délicate » suggèrent la délicatesse, la finesse féminine. L’image de son regard (« douceur du regard ») et la longueur de ses cheveux (« cheveux bouclés ») affirment cette féminité. L’expression « créature frêle » montre sa fragilité et indique qu’il n’est ni homme ni femme : il n’a pas une image humaine. La coupe de ses vêtements le montre aussi : « pincé à la taille comme une femme ». Enfin, il danse « légèrement sur la selle » : l’équitation est adoucie, il n’y a plus d’agressivité. Sa morphologie montre également son caractère féminin : « longues mains fluettes », « les hanches développées », « les miroirs de coquette » … Sa morphologie, ses yeux, son attitude lui donnent ce côté féminin. Cela est renforcé par sa comparaison avec sa mère : « il ressemblait à sa mère », « mollesse de sa mère » indiquent que l’héritage maternel est plus fort. Enfin, les références à la virilité sont très faibles : présence du « il » et de l’expression « un jeune homme ».