maximum
La loi du maximum spécifiait que tout cultivateur devait déclarer la quantité de grains qu’il possédait ; que les ventes ne pouvaient avoir lieu qu’au marché, et que les officiers municipaux pouvaient faire des réquisitions chez les détenteurs de grains.
Le prix moyen de janvier à mai devait d’abord servir de maximum, et ce maximum devait être abaissé par des réductions successives d’environ 1/4.
Le 27 juillet 1793 parut une loi qui condamnait les accapareurs à mort.
Le 11 septembre 1793, le maximum fut uniformément fixé à 14 livres le quintal, avec le transport en sus.
Le 29 septembre 1793, la Convention promulguait une nouvelle loi, dite du loi du maximum général, qui réglementait de nombreuses subsistances ainsi que les salaires.
Lors de la Révolution française, sous la pression populaire née de la disette dans les villes et plus particulièrement à Paris, la Convention doit se résigner à intervenir sur le plan économique. Elle vote une loi contre l'accaparement punissant de mort la spéculation, le 27 juillet 1793. Un peu plus tard, le 29 septembre, elle adopte la loi du maximum général : pour tous les objets de première nécessité est fixé un prix maximum. La fixation n'en est pas uniforme mais varie selon les régions. Elle correspond en général aux prix de 1790 augmentés d'un tiers. Parallèlement est imposé un maximum des salaires : ceux de 1790 augmentés de moitié. La vie du pays est donc en principe sévèrement réglementée. Dans la réalité, le gouvernement révolutionnaire n'applique pas rigoureusement le maximum des denrées qui a d'ailleurs pour effet de vider les boutiques. En revanche, le maximum des salaires connaît une application plus stricte et devient vite impopulaire. Robespierre est salué lors de sa marche vers l'échafaud par des cris de « F... le maximum ! »