Les trois textes du corpus traitent d'une priorité au sein des programmes officiels de l'école : la maîtrise de la langue française et du langage. Mais les activités orales au sein des différentes classes restent trop en retrait par rapport aux activités écrites. C'est pourquoi, les auteurs choisis au sein de ce corpus expliquent la nécessité de ne faire aucune différence entre la langue écrite et la langue orale, afin d'avoir un apprentissage total du français.
Le texte 1 de Christian Bonrepeaux Maison et école : deux lieux, deux langues, paru dans le Monde de l'éducation de septembre 2008, met en évidence deux usages de la langue orale : pratique (oral du quotidien) et scriptural (oral de l'école). Le deuxième texte de Elisabeth Bautier, Maitriser la langue, oui mais pourquoi faire ? , extrait du Bulletin du centre A.Savary de l'INRP, XY ZEP, paru en avril 1998, se questionne sur l'origine des problèmes linguistiques des élèves. Enfin, le texte 3 de Bernard Lahire, La raison scolaire : école et pratiques d'écriture, entre savoir et pouvoir, paru en 2008 aux Presses universitaires de Rennes, évoque le besoin de devoir construire un langage verbal explicite, à partir de l'analyse du langage et de la langue des élèves.
Ces trois textes posent la question des enjeux de l'enseignement de l'oral dans l'articulation entre « langue de la maison » et « langue de l'école ».
Dans un premier temps, il sera question des spécificités de la « langue de la maison » et celle de « l'école », puis les problèmes qui découlent de ces spécificités seront abordés, et pour terminer, les pistes que l'école peut proposer pour remédier à ces difficultés seront énoncées.

Tout d'abord, la « langue de la maison » et la « langue de l'école » sont deux langues bien distinctes.
Dans le texte 1, Christian Bonrepeaux cite Michel Grandaty qui explique que l'oral recouvre deux aspects bien différents : un oral pratique qui relève de la communication et un oral scriptural qui est en relation