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Selon Thierry Lepaon, les salariés de Bayeux et de Falaise, les deux autres usines Moulinex du Calvados condamnées à la fermeture après la reprise partielle de l'entreprise par Seb, se prononceront lundi et mardi avant la signature officielle du protocole par les syndicats, mercredi.
Le texte prévoit une prime additionnelle que tous les salariés licenciés toucheront en plus de l'indemnité conventionnelle de licenciement.
Tous les employés ayant plus de 25 ans d'ancienneté dans l'entreprise, soit les deux tiers des salariés de Moulinex, toucheront 80.000 francs. Pour les autres, elle sera modulée en fonction de l'ancienneté, à savoir 30.000 francs pour les salariés ayant moins de 10 ans chez Moulinex, 50.000 entre 10 et 20 années d'exercice et 60.000 entre 20 et 25.
Au total, c'est une enveloppe de quelques 185 millions de francs, que Michel Bove, l'émissaire du gouvernement sur le dossier Moulinex, a réussi à débloquer pour financer cette mesure.
Contrepartie
La question de la prime provoquait un blocage des discussions depuis lundi dernier et des réactions violentes de la part de certains salariés. A Cormelles-le-Royal (Calvados), plusieurs dizaines d'entre eux avaient même menacé de faire sauter leur usine dans l'après-midi s'ils ne l'obtenaient pas, et avaient incendié un entrepôt.
Pour que cette prime soit applicable, les salariés qui occupent les usines vouées à la fermeture à Cormelles-le-Royal, Bayeux et Falaises, dans le Calvados, ou encore à Alençon dans l'Orne, doivent libérer les lieux et le matériel industriel