Medias et securité
TRAVAIL DE RECHERCHE SOUS LE THEME :
Medias et Sécurité
La répartition des crimes et la couverture médiatique de la criminalité
Les évènements judiciaires rapportés par les médias ne sont certes pas inventés, mais ils ne reflètent pas la réalité. On constate que les faits divers que les médias choisissent de rapporter ne sont pas ceux qui, dans les faits, sont les plus importants en termes de fréquence, de tendance ou de représentativité des personnes contrevenantes en cause.
La criminalité occupe une place de choix dans les médias. « La proportion varie d’un pays à l’autre, mais la plupart des études révèlent que la criminalité représente de 10 % (dans les journaux de qualité) à 30 % (dans les tabloïdes) du contenu moyen de l’ensemble des journaux. Les bulletins de nouvelles nationaux accordent plus de place à la criminalité, et les nouvelles locales encore davantage. »[1]
Non seulement la criminalité occupe une place de plus en plus grande dans les médias, mais ce sont les crimes les plus graves et souvent les plus exceptionnels qui prennent la plus grande place. L’auteur et journaliste Dan Gardner compare la criminalité réelle à celle présente dans les médias à une pyramide inversée. Dans les faits, se sont les crimes que l’on peut qualifier de « moins graves » qui constituent la majorité des crimes et qui forment la base de cette pyramide. Plus l’on monte, moins les crimes sont fréquents et on retrouve à son sommet l’homicide, qui est sans contredit le crime le plus grave, mais le moins commis.
Or, l’image de la criminalité présentée par les médias inverse cette pyramide : les meurtres et autres crimes graves occupent une large part des faits divers alors que les crimes bénins sont peu ou rarement rapportés.
Les règles d’écriture de presse forcent le journaliste à rapporter la nouvelle de la façon la plus concise possible.