Melinda
« Il n’y a pas une méthode unique pour étudier les choses. » cite Aristote, qui exprime le fait que nous pouvons chacun voir et expérimenter les choses sous différents aspects. Cette idée de pluralité pourrait sans doute être attribuée au symptôme. Y’a-t-il seulement l’aspect déficitaire au sens de manque, de perte ou de trouble ? Ou bien l’homme peut-il le mettre à profit et en retirer les bénéfices ? Comment doit-on considérer le symptôme, le comprendre, l’entendre ?
De nombreux psychologues cliniciens et psychanalystes se sont posé cette question tout en l’abordant chacun avec un point de vue personnel, tout comme Freud ou Lacan. Pour Freud, le symptôme prend sens dans l’inconscient, pour Lacan ce sera dans le langage. Mais avant d’étudier ces théories, nous devons comprendre ce qu’est le symptôme, comment le définir et l’expliquer. Ensuite nous nous pencherons sur le versant déficitaire du symptôme, pour finir en explorant les multiples facettes du symptôme.
La conception du symptôme renvoie à l’idée d’un dysfonctionnement qui serait gênant, bloquant et handicapant. Il renvoie aussi à une situation pathologique, c’est-à-dire dans laquelle le sujet ne peut plus vivre normalement puisqu’il souffre. Le sujet se plaint, le symptôme le fait souffrir et le pousse à consulter. Concrètement il se présente comme quelque chose qu’il faut supprimer. Dans un premier temps, il va être présenté comme gênant ou perturbant, en lien avec une souffrance que l’on cherche à soigner, à soulager. Le symptôme est vu comme un trouble, un « état de ce qui cesse d’être en ordre », un signe d’altération, de dysfonctionnement par rapport à un état normal préalable. Cette conception du symptôme se rapproche plus de celle de la psychologie clinique et médicale, elle met l’appui sur l’aspect dit « déficitaire » du symptôme. Dans le symptôme le mot « déficitaire » est entendu comme un trouble, un dysfonctionnement vis-à-vis d’une norme, par exemple prenons le cas