Melissa Quete De Soi
5B
07.12.12
Collège de Saint-Maurice
La Quête de soi
«Etre»: ce verbe incarne à lui seul la condition absolue de l’individu. Si la conscience de soi apparaît alors inhérente à celle-ci, le sentiment d’existence et la connaissance de son être n’en deviennent que plus fragiles: l’homme, par la simple présence de sa pensée, se voit inévitablement confronté au doute existentiel. «Qui suis-je ?»: cette interrogation fondamentale le bouscule tout au long de son existence et s’inscrit alors au commencement d’une quête, celle de l’homme qui aspire à se connaître, celle de l’homme qui s’éveille à lui-même. Puisqu’il imprègne la nature humaine dans sa condition essentielle, ce désir de se connaître s’octroie au cours des siècles une importance grandissante dans la littérature.
L’épanchement de la subjectivité que privilégie la littérature moderne se laisse souvent influencer par cette quête de soi, obsédante, omniprésente et qui emprunte pourtant une infinité de directions selon les œuvres, selon les lecteurs et surtout selon ce que chacun a d’unique. Or, le roman s’applique souvent à suivre les pas d’un personnage dans les instants cruciaux de son cheminement identitaire. La sélection que propose le Roman des Romands offre ainsi différents livres qui s’inscrivent dans cette problématique existentielle. Dès lors, une même aspiration à la connaissance de soi teinte les pages de Chroniques de l’Occident nomade d’Aude Seigne, du Retour aux Indes d’Eric Masserey, de L’embrasure de Dona
Lou ou encore d’Ogrorog, livre d’Alexandre Friedrich. Si chacune de ces plumes se laisse guider par un idéal commun, toutes n’empruntent pas le même chemin. Un parcours de lecture sous le regard de cette quête de soi s’avère alors nécessaire à la compréhension de ces œuvres si imprégnées de cet appel identitaire afin de déterminer les convergences et les nuances des cheminements qu’elles mènent.
Lorsqu’elle écrit ses Chroniques de l’Occident nomade1, Aude Seigne choisit de