Memoire atelier philo
I- INTRODUCTION
Dans le cadre de ma formation, j’ai effectué mon stage long au sein d’un Institut Thérapeutique Educatif et Pédagogique, dans un groupe accueillant des enfants de cinq à onze ans (cinq ans par dérogation). Ces enfants d’intelligence normale présentent des troubles du comportement et de la conduite qui se traduisent par des troubles relationnels, de l’hyperactivité, de l’agressivité, de la violence, des oppositions mais aussi, des inhibitions, une intolérance à la frustration et par des grande difficultés scolaires.
L’établissement vise la réintégration de l’enfant à l’école en milieu ordinaire. Pour cela, il met l’accent sur la valorisation de l’enfant, sa mobilisation vis-à-vis de l’apprentissage et l’adoption de comportements adaptés.
Nombreux enfants de l’ITEP[1] refusent d’apprendre. Ils entretiennent une conduite d’opposition à l’égard de l’école ou de toute autre forme d’apprentissage. Leurs comportements sont parfois explosifs, colériques et mêlant instabilité et refus d’activités. Le fonctionnement intellectuel qu’ils ont développé et l’incapacité à se concentrer sur une tâche relèvent parfois de réelles stratégies pour ne pas se confronter aux apprentissages souvent source d’angoisse.
Ces enfants vivent souvent dans l’illusion de la toute puissance. Par ce comportement, ils ne peuvent accepter les exigences de l’enseignant. Renoncer à la toute puissance est se soumettre à l’obligation scolaire, aux limites et aux règles fixées, ainsi qu’aux codes et aux lois que le savoir lui-même impose. Ce renoncement, c’est permettre aussi l’émergence de la curiosité, de l’effort et du désir d’apprendre.
Lors d’une série de constats, j’ai pu observer que de nombreux enfants s’intéressaient à la culture générale, à condition qu’elle soit contée et transmise de manière ludique. Je me suis interrogée sur ce je que pouvais leur proposer afin de susciter le plaisir de