LA DIPLOMATIE DANS LA CRISE CENTRAFRICAINE

Enclavé entre le Tchad au Nord, la République démocratique du Congo au Sud, le Cameroun à l’Ouest et les deux Soudan à l’Est, la République Centrafricaine est un pays de 622 980 km² avec plus de 5 millions d’habitants. En un demi-siècle d’indépendance, elle a connu une série de crise politico-militaires, cycliques ayant conduit à des changements successifs de régimes politiques. Ces crises récurrentes ont créé ces dernières décennies une instabilité quasi permanente qui a entrainé une dégénérescence de l’Etat. Cette situation découle de causes endogènes tenant à la fragilité de l’Etat, au refus de l’alternance, à la politique d’exclusion dont ont fait montre les régimes successifs ; en claire à la géopolitique intérieure. Les causes exogènes s’analysent en les effets collatéraux des différentes crises et conflits environnantes En bref la situation était une crise latente qui a mué en une crise éruptive. La prise de pouvoir de force par la coalition de groupes armés du nord-est et de combattants tchadiens et soudanais majoritairement musulmans en mars 2013 dite‘‘ Séléka’’ qui signifie « union » en langue Sango, a fait s’écrouler un Etat qui n’était plus qu’un château de carte. La crise atteint ainsi son paroxysme plongeant le pays dans une violence sans précédent et une chienlit généralisée. Cette flambée de violence conjuguée à ce chaos nuisant a tous, il s’avère plus qu’inéluctable et ingénu d’envisager un règlement pacifique, apanage de la diplomatie.
On peut la définir comme l’ensemble des moyens et méthodes par lesquels les sujets de droit développent des rapports mutuels directs ou indirects entre eux à l’exclusion des rapports violents. Au XIXe siècle le Comte de GARDEN l’a simplement définie comme la science ou l’art des négociations entre Etats. Partant de là, qu’en est il de l’impact de la diplomatie dans l’optique de l’endiguement de la crise centrafricaine ? En