Memoire
Au plan politique, les autorités ont affirmé que le programme de réforme annoncé par le roi Mohamed VI ne sera pas remis en cause. En tout état de cause, la contestation politique ne l’admet pas à l’image du mouvement du 20 février qui a organisé, dimanche, des manifestations défendant sur le même registre le changement démocratique et dénonçant le terrorisme. Certains restent néanmoins circonspects et « vigilants », le thème anti-terroriste ayant souvent servi à des reprises en main musclée. Les organisations des droits de l’homme ont fait de « l’action préventive » en appelant les autorités à ne pas bloquer les réformes et à ne pas commettre « d’abus » similaires à ceux qui ont suivi les attentats de Casablanca en mai 2003 et qui avaient fait 45 morts. Pour l’activité touristique, les professionnels s’attendent à un « impact » mais personne ne se hasarde à en mesurer l’importance. Les autorités marocaines mettent en exergue la réaction « calme » et « sereine » des professionnels du tourisme mais tout un chacun attend d’être, au début de mois juin, en possession des chiffres du tourisme pour le mois de mai pour se faire une idée plus précise de l’impact de l’attentat du café de l’Argana. Les chiffres du mois d’avril – en hausse par rapport au mois précédent – auguraient d’une reprise après un tassement due aux bouleversements politiques qui ont touché le monde arabe et la région maghrébine. Recul des réservations chez les TO français
L’attentat contre le café Argana est venu remettre le doute sur cette reprise et fait craindre même un recul. D’où la campagne dynamique qui est lancée par les autorités