Memoire
Montréal célèbre en 2008 le 70ème anniversaire du départ pour la Chine du médecin ca-nadien Norman Bethune. Partout dans les journaux et dans les musées on lui fait hommage. Le 24 octobre 2008, le maire de Montréal Gérald Tremblay présente la statue du médecin nouvel-lement restaurée à Son Excellence Lan Lijun, ambassadeur de la République Populaire de Chine. Personnage mystérieux et méconnu auprès de ses confrères canadiens, Bethune est un héros en Chine. Il est en quelque sorte un martyre révolutionnaire. Il vint en aide aux Chinois alors que le pays était isolé. La Chine, une civilisation toujours consciente de son histoire se souvient de lui et de ses gestes altruistes. Infiniment reconnaissants de cette aide parvenue de mains cana-diennes, les chinois lui vouent un respect extraordinaire. Le Canada représente pour les Chinois le pays de Bethune. Ainsi, comment est-il possible que son nom n’a été exploité à des fins di-plomatiques que tardivement, soit par l’administration de Trudeau en 1969? Ce travail tentera de comprendre pourquoi les gouvernements de St-Laurent, Diefenbaker et Pearson auront tant tardé à utiliser ce medium afin d’établir des relations avec la République Populaire de Chine. Certes, il sera impossible de démontrer des liens de cause à effet entre l’œuvre de Bethune et les relations diplomatiques sino-canadiennes car son influence est indirecte : elle ne peut être quantifiée. Le travail tentera donc de répondre à la question suivante : Quelle est l’influence posthume du pionnier Dr. Norman Bethune (Bai Qiu’en) sur les relations diplomatiques du Ca-nada avec la République Populaire de Chine entre