Menuiserie
Le territoire de Maramureș, situé au nord de la Transylvanie, Roumanie, s'est constitué à travers le temps par la fusion de très anciennes entités géographiques et sociopolitiques, appelées « pays » dont celui de Maramures, de Chioar et du Lăpuș où sont implantées les églises. Ces « pays » sont unis par le cadre géographique, composé de montagnes autrefois couvertes de forêts et de nombreux cours d'eau, mais également par leur histoire et la vie spirituelle.
Au Moyen Age, les structures sociales rurales sont fondées sur des villages de type communautaire qui sont regroupés par vallées sous la direction générale du voïvode de Maramures. Le territoire de Maramures, connu sous le nom de districtus Maramorosiensi (1326), a bénéficié d'une certaine autonomie politique avant de passer sous l'autorité des souverains hongrois.
Il devient un « comitat » en 1385 et il est ensuite intégré à la principauté de Transylvanie (1538) qui sera annexée par les Habsbourg en 1711. La période comprise entre la fin du XVIIe et celle du XVIIIe siècle est particulièrement riche en événements politiques et culturels pour le Maramures où se sont croisé la tradition byzantine et les apports occidentaux (Réforme et Contre-Réforme). La plupart des églises en bois de la région sont reconstruites après les destructions provoquées par la dernière grande invasion tatare en 1717.
Description
Les huit églises de Maramures inscrit sur la Liste du patrimoine mondial sont des monuments de l’architecture traditionnelle en bois. Elevées au XVIIe et au XVIIIe siècle, elles ont conservé leur plan traditionnel composé d’un pronaos et d’un naos lesquels forment un rectangle et d’un sanctuaire pentagonal en décrochement. Un portique a été ajouté à la façade occidentale des églises de Bârsana, Poienile Izei, Ieud Deal, Surdesti et Plopis. Elles sont couvertes d’une haute toiture double à pentes raides d’où s’élance une haute tour clocher munie d’une galerie qui rappelle les églises gothiques en