Mercatique
Jean- Paul Girard, division Agriculture , Insee
A
u troisième trimestre 2009, le volume de la production agroalimentaire baisse, en glissement annuel, de – 0,4%. Ce résultat est toutefois meilleur que celui des autres industries manufacturières (– 10,5 %).
Les industries agroalimentaires (IAA) confirment ainsi leur aptitude à mieux résister aux crises que les autres activités manufacturières. Depuis longtemps, elles réagissent aux variations de la conjoncture de façon moins marquée.
Cela s’explique principalement par l’inertie de la consommation alimentaire des ménages (où les produits des IAA occupent une place prépondérante).
À l’étroit sur le marché intérieur où elles sont en concurrence avec l’agriculture, le commerce et la restauration pour le partage du marché de la consommation alimentaire, les IAA dégagent un solde commercial extérieur positifmais en repli par rapport à celui des premières années
2000.
Les industries agroalimentaires (IAA) regroupent principalement les activités de transformation de biens agricoles en produits alimentaires (pour l’homme mais aussi pour les animaux). On y rattache également quelques fabrications non alimentaires comme celles de l’amidon ou des produits à base de tabac, et la production de toutes les boissons y compris celles qui n’ont pas d’origine agricole (eau minérale).
Les IAA comportent des activités très diverses (tableau 1) entre lesquelles existent assez peu de synergies ; ce ne sont pas les mêmes entreprises qui produisent la viande et le lait, le vin et la bière, la moutarde et le chocolat... alors que la distribution des produits alimentaires est, au contraire, principalement assurée par quelques groupes de grandes surfaces généralistes. Les IAA occupent actuel lement une part de l’activité proche de celle des industries de biens de consommation (550 000 personnes soit environ 2 % de l’emploi total).
Les IAA manquent