Merde
I - Le PIB est une mesure imparfaite du bien-être
A : Une réalité statistique qui s’explique par les modalités de calcul du PIB
Depuis les années 90, différentes études économétriques ont tenté de construire des indicateurs représentatifs du bien-être d’une population donnée, et de voir comment celui-ci évoluait en fonction du PIB. Jusqu’à un certain niveau, le PIB et le bien-être évoluent de la même manière. Puis à partir d’un niveau de richesses (qui correspond par exemple pour le Royaume-Uni à celui des années 1970), le bien-être cesse d’augmenter avec le PIB. Pire, la corrélation s’inverse : Le PIB augmente et le niveau de bien-être mesuré diminue (cf doc 4). On peut expliquer ce constat statistique de 2 manières.
1) Le PIB repose sur des indicateurs monétaires exclusivement.
Or, le bien-être peut n’avoir aucune trace monétaire. Il suffit de se reporter à la pyramide de Maslow (doc 4) : la satisfaction des besoins d’appartenance, d’estime de soi, d’accomplissement personnel, ne passe pas forcément par une dépense monétaire.
2) Le PIB mesure des activités qui peuvent être en contradiction avec le bien-être.
La France est par exemple le pays où l’on consomme le plus d’antidépresseur en volume (http://www.ameli.fr), ce qui est répercuté positivement dans le PIB, alors que la raison de cette dépense est plutôt contraire avec l’idée de bien-être.
Autre exemple (doc 1), le PIB comptabilise des dépenses nuisibles comme dans certains cas la destruction de l’environnement, ou les dépenses réparatives pour effacer un préjudice environnemental. Ceci est comptabilisé comme une création de richesses, alors qu’il s’agit d’un simple « retour à la normale » : le bien-être des individus n’a pas varié suite à cette opération.
B - Le PIB masque un