Merleau ponty, l'oeil et l'esprit
Epigraphe de Gasquet sur Cézanne : « Ce que j’essaie de vous traduire est plus mystérieux, s’enchevêtre aux racines même de l’être, à la source impalpable des sensations ».
Chapitre 1 :
La peinture nous met en contact avec « une nappe de sens brut », une présence originaire au monde que la science a complètement oubliée ou niée
1. Critique de la science : « la science manipule les choses et renonce à les habiter » §1 à 3 …afficher plus de contenu…
Ce n’est pas l’Esprit qui peint. C’est en prêtant son corps au monde que le peintre change le monde en peinture = transsubstantiation.
Savoir du corps, corps mobile qui fait partie du monde visible, c’est pourquoi je peux me diriger dans le visible. Mais la vision est dépendante du mouvement (mouvement des yeux = on ne voit que ce que l’on regarde).
Vision et mouvement appartiennent au même Être : « extraordinaire empiètement ». Cela interdit de concevoir un monde de l’immanence, c’est-à-dire dont le principe est contenu dans la chose- même, et en même temps de l’idéalité, c’est-à dire qui ne serait que relatif à l’esprit. La notion de chair, de corps voyant, récuse l’opposition de l’en-soi (immanence) et du pour-soi (idéalisme). …afficher plus de contenu…
Le peintre demande à la montagne de dévoiler les moyens visibles par lesquels elle se fait montagne sous nos yeux. Comment la lumière, les ombres, les reflets, les couleurs s’y prennent pour qu’il y ai quelque chose (car on ne voit pas à proprement parler une couleur).
Max Ernst : « le rôle du peintre est de cerner et de projeter ce qui se voit en lui ». On ne sait plus qui voit et qui est vu, qui peint et qui est peint.
Dans la peintre hollandaise, le miroir est l’emblème de celui du peintre car miroir = circuit du corps voyant au corps visible, il redouble la réflexivité du sensible. Par le miroir, mon dehors de complète. Miroir = instrument d’une magie qui change les choses en spectacle, moi en autrui