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06/04/2012 à 17h:12 Par Justine Spiegel
A 45 ans, l'économiste Christian Ngardoum est aussi conseiller du chef de l'État. © Abdoulaye Barry/J.A.
Le pays a des ressources et de la main-d'oeuvre, mais ne produit pas assez et emploie peu... Tel est le constat dressé par le directeur national de la Banque des Etats de l'Afrique centrale, qui fait appel aux investisseurs privés.
Sous l'autorité du ministère des Finances tchadien, Christian Ngardoum, 45 ans, est le conseiller en matière économique et financière du chef de l'État et du gouvernement. Ancien cadre au siège de la Banque des États de l'Afrique centrale (Beac) à Yaoundé (direction des ressources humaines), l'économiste est en poste au Tchad depuis juillet 2008.
Jeune Afrique : Les réserves de change à la Beac sont-elles confortables ?
Christian Ngardoum : Tout à fait, du point de vue du Tchad comme de la sous-région. En moyenne, environ 1 000 milliards de F CFA [1,5 milliard d'euros, NDLR] de devises entrent annuellement à la Beac. Pour les six pays de la Cemac [Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale], les réserves de change sont de 7 000 milliards de F CFA.
Que dire de la gestion des recettes de l'État tchadien ?
Même si des efforts restent à faire en matière de suivi budgétaire, les recettes de l'État sont gérées en toute transparence. Celles issues des revenus pétroliers, qui passent d'abord par la Beac, sont ensuite convenablement utilisées dans le cadre des conventions qui ont été signées entre l'État et la banque. Concernant les recettes fiscales et douanières, les prévisions budgétaires ont toujours été dépassées ces trois dernières années.
L'État effectue d'importants investissements, notamment dans les infrastructures...
En effet, et aussi bien à N'Djamena qu'en province. Cela a un coût, mais ces investissements sont