Mes petites bêtises
!
!
!
!
!
!
Mon récit commence dans la petite cité de Gryème, au fond de son village, au coeur de sa plus petite demeure. Oui, c’est ici que tout a débuté.
!
Malgré la petitesse de ce logis, l’endroit restait, ma foi, fort agréable à habiter. Faite de bois et de pierre, la porte d’entrée donnait sur un superbe salon où séjournaient divans et sofas. A la droite de cette pièce se trouvait une charmante cuisine bien éclairée. Les bonnes odeurs de cuisson qui s’en échappaient et vous emplissaient le nez, donnaient un ton on ne peut plus accommodant à ce lieu.
Pour ceux dont l’oeil est habile, il n’est pas ardu de dénicher la trappe qui mène au garde-manger et aux réserves de vins, emplacement que les bons vivants apprécieront plus que quiconque, je présume. Au bout d’un maigre couloir, il suffisait d’escalader un escalier en colimaçon pour débouler sur les chambres. L’une d’entres elles appartenaient à un singulier personnage. Celui qui eu la gentillesse de me narrer ses péripéties.
Il s’appelait Bill Barlor.
Avant d’imaginer quoi que ce soit sur ce bonhomme, il faut que vous sachiez bon nombre d’informations: Bill était nain. Et du haut de ses cent trente-cinq centimètres, il avait bien du mal à apprécier ce monde qui possédait déjà un quantité phénoménale de défauts. Ce n’est pas pour autant qu’il vivait constamment dans la tristesse, au contraire. L’expérience de la vie acquise au cours de son existence lui avait permis de trouver une petite place bien à lui dans son quotidien.
Aujourd’hui encore, on ne sait que très peu de choses sur l’origine des nains.
Certains disent qu’ils sont nés de la pierre. Formés dans la roche et le granite.
D’autres, qu’ils seraient les enfants d’humains qui auraient mal supporté la période de gestation.
Et ceux à l’esprit mauvais pensent qu’ils ne sont que l’objet d’une malédiction des dieux, et que leur existences n’est faite